Alimentation scolaire dans le Couffo: A Dogohoué-Fikoué (Aplahoué), la communauté met la main à la pâte

Fonctionnelle le 19 septembre 2022, jour de la rentrée  scolaire 2022-2023, la cantine de l’école primaire publique (EPP) de Dogohoué-Fikoué à Aplahoué dans le sud-ouest du Bénin reçoit un appui substantiel de la communauté à travers un jardin potager, un champ et d’autres initiatives. A l’occasion du lancement officiel des activités de la cantine du département du Couffo le 22 septembre dernier,  une délégation conduite par le préfet Christophe Mégbédji et de la  représentante-résidente adjointe du Programme alimentaire mondial (PAM) au Bénin, Caroline Schaefer, a pu toucher du doigt cette contribution communautaire agissante.

« L’école a un champ et un jardin potager dans lesquels on cultive beaucoup de choses. C’est notre manière d’accompagner la cantine que le gouvernement nous a apportée ». C’est avec un brin de fierté que Roger Yanou, secrétaire du bureau de l’association des parents d’élèves de l’EPP de Dogohoué-Fikoué parle des initiatives mises en branle par sa communauté pour appuyer la cantine de l’école. Située dans l’arrondissement de Kissamey à Aplahoué, cette école créée en 2002 bénéficie du Programme national d’alimentation scolaire (PNASI) depuis l’année scolaire 2021-2022.

En collaboration avec la directrice de l’école, le comité de gestion de la cantine et l’association des parents d’élèves, la communauté a décidé de jouer sa partition aux fins d’assurer aux 202 élèves dont 74 filles de l’école des repas sains et nutritifs, gages d’une meilleure concentration à l’école et d’un apprentissage plus efficace.

Un quart de tonne de maïs pour la rentrée

Avant la rentrée, elle a réussi à mobiliser près de 300 kilogrammes de maïs et des paniers de sésame. Ne comptant pas s’arrêter en si bon chemin, la communauté de Dogohoué-Fikoué multiplie les activités génératrices de revenus pour accompagner la cantine. Dans cette optique, il a été décidé de prélever quelques bois de teck dans la teckeraie de l’école, explique Roger Yanou.

Il y a quelques semaines, la communauté a mis en terre du maïs et du niébé, une variété de haricot riche en protéines et micronutriments (fer, magnésium, vitamines). Du côté du jardin potager, tomate, piment et plusieurs variétés de légumes sont cultivés dans le but d’approvisionner la cantine en produits frais et de qualité.

Au cours de leur descente sur les lieux Christophe Mégbédji et Caroline Schaefer ont apprécié cet engagement communautaire pour le bon fonctionnement de la cantine. Cette dernière a déclaré que « le rôle des communautés (…) est primordial » et leur contribution en nature ou en espèce, est « essentielle » aussi bien pour pérenniser le programme des cantines scolaires que pour renforcer sa qualité et son impact.

Le préfet a saisi l’occasion pour saluer le partenariat franc et « agissant » qui unit le gouvernement béninois au PAM, et grâce auquel 517 écoles sur les 617 du Couffo  bénéficient des cantines au profit de près de 100.000 écoliers. A Aplahoué, spécifiera Caroline Schaefer, ce sont 96 écoles sur les 134 de la commune qui sont dotées de cantines à ce jour. Pour l’année scolaire 2022-2023 les écoles du Couffo se sont vues distribuer plus de 850 tonnes de vivres ces dernières semaines.

A noter que le PNASI a démarré au cours de la rentrée scolaire 2017-2018. Son objectif premier est l’amélioration du taux de scolarisation et de rétention des enfants à l’école et l’atteinte de l’Objectif de développement durable 2 (ODD 2)  relatif à la « Faim zéro ».  Le programme vise également l’amélioration de l’état nutritionnel des élèves. A l’EPP de Dogohoué-Fikoué, le suivi du programme est fait par GRAIB ONG qui joue aussi le rôle de médiateur auprès des communautés.

 

Ils ont dit

Blandine Dao, directrice de l’EPP de Dogohoué-Fikoué

« Tous les acteurs s’impliquent dans le bon fonctionnement de la cantine »

« A l’EPP de Dogohoué-Fikoué, tous les acteurs s’impliquent effectivement dans le bon fonctionnement de notre cantine. Cela se traduit par leur dévouement, leur volonté et leur abnégation totale à la cause de la cantine. (…) Les vingt cuisinières qui s’alternent sont rompues à la tâche au quotidien et sont entièrement volontaires et bénévoles ».

Nestor Togbé, élève en classe de CP

« Je mange à la cantine depuis le premier jour de la rentrée »

« Je mange à la cantine depuis le premier jour de la rentrée. Les repas que nous préparent les mamans cuisinières sont variés, succulents et nous rassasient. Nous mangeons, du riz, du haricot, le pois jaune. On nous donne aussi des fruits ».

 

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